Couchée dans son lit, Imaq peut entendre le faible ronronnement sous le plancher de sa chambre. Ce bruit, si familier pour elle, est celui des stabilisateurs, qui évitent à la pièce de
Tanguer : Mouvement qui alterne entre l’avant et l’arrière, comme sur un navire.
dans toutes les directions. « Treize ans aujourd’hui », pense-t-elle en se réveillant. Treize ans qu’elle habite dans le dôme flottant Aqua-Gaïa VII.
Bien avant sa naissance, les humains ont emménagé dans d’immenses villes flottantes. Les feux de forêt, les canicules, les inondations et plusieurs autres phénomènes météorologiques ont rendu la majeure partie du territoire terrestre inhabitable. La Terre s’était déchaînée. Les humains se sont donc réfugiés sur les océans en construisant d’énormes dômes qui abritent des centaines de milliers de personnes. Il y a au total dix dômes flottants. Imaq demeure dans le septième,
Amarré : Retenir un objet à l’aide d’un câble (par exemple, retenir un navire au quai par une amarre)
dans ce qui était anciennement l’océan Arctique, proche de la côte du Nunavut.
— Bonne fête, annoncent en chœur son père et sa grand-mère alors qu’elle fait son apparition dans la cuisine. Nous avons préparé ton déjeuner préféré – des fraises et des bleuets dans du skyr.
Imaq s’efforce de sourire. Elle sait bien que ces petits fruits sont difficiles à obtenir dans le dôme. Sa famille a probablement eu à travailler plusieurs heures supplémentaires pour se les procurer.
— Voyons, pourquoi cet air déçu? lui demande son père.
— Ce n’est pas juste, affirme Imaq. Chaque année, je dois partager ma fête avec le dôme.
— Allons, ma petite goutte d’eau. C’est toute une chance d’être née le même jour que l’inauguration du dôme. Aujourd’hui, tu as treize ans et lui, il en a cent. Ce sera une journée remplie de festivités et de surprises, lui rappelle sa grand-mère.
Sa grand-mère l’appelait toujours affectueusement « sa petite goutte d’eau », car son prénom, Imaq, signifie « eau » en inuktitut. Plusieurs des habitantes et des habitants du dôme Aqua-Gaïa VII ont des noms d’origine inuite en raison de son emplacement dans le Grand Nord, mais aussi en l’honneur des scientifiques inuits qui ont aidé à le concevoir. Les aînés étaient les détenteurs du savoir nécessaire pour implanter le dôme dans l’eau et le sol de cette région.
— Mange ton déjeuner et, ensuite, nous irons en famille aux festivités de midi. Ce soir, je te promets que tu pourras faire la fête avec tes amis, lui assure son père.
Imaq hoche de la tête et savoure chaque bouchée de son repas. Ce n’est pas tous les jours qu’elle est gâtée ainsi.
15 octobre 2179 – 9 h 30
De retour dans sa chambre, Imaq s’habille pour les festivités. Elle choisit un ensemble spécial dont le textile change de couleur en fonction de ses émotions. Dès qu’elle enfile son pantalon, ce dernier devient gris, presque noir. Son chandail, quant à lui, prend une couleur mauve foncé. De toute évidence, elle n’est toujours pas d’une humeur joviale. Elle sent le besoin de s’enfuir de son appartement et de trouver son meilleur ami pour lui parler de ses frustrations.
— m.IA, où se trouve Viresh en ce moment? demande Imaq à voix haute.
Une voix
Synthétique : électronique, créé par un ordinateur. Une voix artificielle.
et familière se fait entendre dans la pièce.
Viresh se trouve dans le jardin botanique. Il est en compagnie de tes autres amies, Keiko et Alice. Ensemble, ils sont en train d’emballer un collier et un bracelet dans une boîte décorée de fleurs.
— m.IA! la sermonne-t-elle. C’est probablement une surprise pour mon anniversaire. Tu n’as aucun sens du secret!
Je suis sincèrement désolée, Imaq. J’ajoute une note à ma programmation. Cela ne se reproduira plus. Bonne fête.
Tout le dôme Aqua-Gaïa VII fonctionne grâce à m.IA, une intelligence artificielle très sophistiquée. C’est elle qui contrôle toutes les opérations quotidiennes du dôme : la température, l’éclairage, les stabilisateurs. Elle sert aussi de moyen de communication et d’accompagnement pour chaque citoyenne et citoyen de la ville. En tout temps, elle connaît tout ce qui se passe et ce que tout le monde fait.
— Dis donc m.IA, est-ce qu’il existe un coin dans le dôme où l’on pourrait être seuls, mes amis et moi, sans que l’on nous trouve?
Le dôme a une surface limitée. Chaque mètre carré est occupé par une famille ou encore par des espaces communs. La demande d’Imaq semble impossible.
Cette demande contrevient aux paramètres de ma programmation. Vous devrez vous contenter des espaces publics.
— Laisse faire, dit Imaq. Tu n’es pas humaine… tu ne comprendras jamais ce que l’on ressent.
Imaq prend son sac et se dirige en direction du jardin botanique. Au moins, ses amis la comprendront.
15 octobre 2179 – 9 h 48
Imaq entre dans le magnifique jardin botanique du dôme. Ici, on retrouve plusieurs espèces
Ancestrales : qui existaient dans le passé, au temps de nos ancêtres.
de plantes sauvées de la disparition. Plusieurs botanistes sont à l’œuvre pour les étudier et les préserver. Qui sait, peut-être qu’un jour les humains pourraient retourner sur la terre ferme? Imaq se sent toujours bien ici, comme si elle pouvait mieux respirer.
— Salut! Vous faites quoi au juste? questionne Imaq avec un petit sourire en coin alors qu’elle rejoint ses amis au pied d’un magnifique érable.
Ces derniers sursautent et tentent de cacher une boîte derrière leur dos.
— Rien, rien du tout… On admire les roses qui sont en fleur, ment Keiko en pointant un arbuste au loin.
— Oui, et les lilas sont aussi en fleur. On voulait les sentir, renchérit Alice.
— Tu devais seulement nous rejoindre à 10 h 30, dit Viresh. Tu es en avance. Ce n’est pas dans tes habitudes.
Imaq a en effet la mauvaise manie d’être en retard à tous ses rendez-vous. Elle aime prendre son temps pour observer les choses autour d’elle, même si, bien souvent, il n’y a rien à admirer dans ce dôme stérile et grisâtre. Elle aime s’imaginer plein de couleurs partout sur les murs.
— J’avais trop hâte de vous voir… et d’ignorer la fête du dôme, dit-elle.
Ses amis la regardent et se mettent soudainement à chanter très fort.
— Bonne fête, Imaq… Bonne fête, Imaq, bonne fêêêêêêêête, bonne fêêêêêête, bonne fête, Imaq! chantent-ils tout en lui tendant la boîte bien emballée qu’ils cachaient.
Imaq rougit et son chandail passe du mauve au rose bonbon éclatant. Même si elle n’aime pas se faire remarquer, elle adore ses amis. Cette petite chanson de fête bien exagérée lui redonne le sourire.
— Ah, merci! dit-elle. Je suis tellement contente d’être seule avec vous. Je n’ai pas envie d’être dans une foule aujourd’hui.
Soudainement, toutes les lumières du jardin botanique s’éteignent. Au loin, on entend les exclamations de surprise des autres personnes présentes sur place. Une alarme retentit.
15 octobre 2179 – 10 h
Le groupe d’amis est plongé dans la noirceur. Au sol, une ligne pointillée d’un vert fluorescent s’illumine pour les diriger vers une sortie. Les urgences sont rares dans le dôme, mais il y a régulièrement des pratiques d’évacuation. Imaq et ses amis se mettent à genoux et suivent le parcours tracé devant eux.
— Vous pensez que c’est une vraie urgence? demande Alice. Un feu? Une inondation?
— Une pratique la journée de la fête du dôme? Ça serait surprenant, ajoute Viresh.
Les quatre amis continuent de ramper pour ce qui leur paraît une éternité. À un certain moment, ils ont l’impression de descendre une pente, toujours plus bas. Après une dizaine de minutes, ils atteignent une porte ouverte. Personne d’autre ne semble être avec eux. C’est étrange. Lors d’une évacuation, les gens finissent habituellement par être rassemblés à un endroit pour recevoir des explications et des consignes.
Une fois à l’intérieur de la salle, la porte se referme derrière eux. Le clic sonore du verrou se fait entendre. La ligne fluorescente au sol disparaît. La température ici est plus fraîche que dans le jardin botanique et dans le reste du dôme. Une voix retentit dans le noir.
Bienvenue dans ce local, Imaq, Viresh, Alice et Keiko. Après cent ans, je suis prête à partager cet espace secret.
— m.IA! » la reconnaît Imaq avec surprise. Où sommes-nous? Ce n’est pas drôle… Allume les lumières, s’il te plaît!
L’intelligence artificielle s’exécute. Une série de lumières s’éclairent, deux par deux. La salle est énorme, beaucoup plus grande que ce que les jeunes auraient cru possible dans le dôme. À tour de rôle, ils se lèvent et laissent leur vision se réhabituer à la lumière.
Au départ, personne n’en croit ses yeux. Alice frotte les siens avec l’impression de se trouver devant un mirage. Keiko ne peut s’empêcher de regarder partout et nulle part à la fois. Viresh s’assoit sur le sol, sous le choc. Quant à Imaq, elle est émerveillée par ce qu’elle observe. Des couleurs! Beaucoup de couleurs!
15 octobre 2179 – 10 h 18
Le quatuor est dans une pièce remplie d’œuvres d’art. Ici, une peinture flamboyante de fleurs. Là, une œuvre
Abstraite : forme d’art qui utilise des lignes, des formes et des couleurs pour présenter le sujet. Le sujet n’apparait pas de manière réelle mais sous forme de concept.
composée de cercles et de carrés. Au centre, une sculpture d’une araignée géante. Aux murs, des centaines de peintures sont accrochées jusqu’au plafond. Au sol, des dizaines de piles de celles qui n’ont pas été mises en évidence.
— Quel est cet endroit, m.IA? s’informe Imaq. D’où viennent toutes ces peintures et ces œuvres d’art?
Lorsque le dôme fut prêt, des artistes ont demandé à faire sauver certaines des œuvres d’art qui se trouvaient un peu partout dans le pays du Canada. La chaleur intense et l’eau risquaient de les endommager. L’administration de l’époque a accepté de les entreposer dans l’espoir qu’un jour elles soient de nouveau visibles. Cette pièce maintient en tout temps une température de 19 degrés : une température parfaite pour conserver une collection de peintures et de sculptures.
Les jeunes sont .
Incrédule : personne qui ne peut pas croire ce qu’elle entend ou ce qu’elle voit.
Ils ne savent cependant pas pour quelle raison ces œuvres sont cachées ici ni ce qui explique que personne ne semble au courant de leur existence.
— m.IA? Pourquoi ces peintures et ces œuvres ne sont-elles pas exposées dans le dôme? demande Viresh.
Aucune réponse de l’intelligence artificielle. N’a-t-elle pas saisi la question? Les trois filles sont toutes aussi curieuses que leur ami. Le groupe a déjà vu des peintures en virtuel, à l’école. Les jeunes élèves du dôme doivent toutes et tous suivre des cours d’histoire de l’art, mais elles et ils n’ont jamais vu de peinture ou de sculpture en vrai.
— Quel est le nom de cette œuvre, m.IA? interroge Imaq. Elle me fait penser à ma grand-mère, ma
Anaanatsiara : mot désignant une grand-mère en inuktitut, langue parlée par les Inuit.
.
Devant Imaq, une peinture toute modeste d’une mère ou d’une grand-mère qui semble réconforter et protéger trois enfants. Les lignes sont simples, douces et arrondies. Les couleurs bleu et rouge ressortent vivement des vêtements de la figure maternelle. Celle-ci est recourbée pour laisser les enfants dormir en paix. Un seul d'entre eux a les yeux ouverts. Cette fois, l’intelligence artificielle lui répond.
Cette peinture a été créée par Daphne Odjig en 1978. Elle était une artiste visuelle née en 1919 sur le territoire non cédé de Wiikwemkoong, sur l’île Manitoulin, dans ce qui était autrefois l’Ontario. Elle était membre d’un regroupement de peintres connu sous le nom du Groupe autochtone des sept. Alice, tu es devant une autre peinture d’un des membres de ce groupe : Norval Morrisseau.
Alice regarde attentivement la peinture devant elle. Sur la toile, des lignes fluides noires séparent les couleurs vives pour créer des formes d’animaux et de bêtes mystiques qu’elle ne reconnaît pas.
— Groupe des sept, groupe des sept… il me semble qu’on a déjà entendu cela en classe. Ah! Je pense me rappeler. C’étaient des hommes qui peignaient le paysage canadien, réfléchit tout haut Viresh.
— Oui! Je crois que cette œuvre en fait partie. On voit des forêts, de la neige et un lac, décrit Keiko en observant une autre toile. Tom Thomson est le nom signé au bas.
Les quatre jeunes sont épatés. Les œuvres représentent des paysages qu’ils n’ont jamais vus en personne, en raison des changements climatiques. Ils sautent d’une peinture à l’autre et demandent une foule de questions à m.IA, qui s’empresse de leur répondre. Les textures et les images sur les peintures font ressortir en eux des émotions qui ne surviennent pas en regardant les mêmes œuvres sur un écran .
Pixelisé : composé de pixel, de petits cubes composant une image à l’ordinateur.
Le chandail d’Imaq est maintenant passé au jaune soleil tellement elle est heureuse.
La jeune fille s’arrête soudainement devant une œuvre. Celle-ci est énorme, presque quatre mètres de large par deux mètres de haut. Elle est située sur un support en plein milieu de la pièce et est très différente des autres. En fait, l’œuvre semble être un mélange de plein de styles en même temps : abstrait et réel, coloré et grisâtre, vivant et mort.
— m.IA? Cette peinture, qui en est l’artiste? demande Imaq d’un ton curieux.
Je suis l’artiste.
15 octobre 2179 – 11 h 25
Surpris, les quatre jeunes se regardent d’un air ébahi. Comment l’intelligence artificielle du dôme a-t-elle pu créer une peinture de cette envergure? Est-ce que quelqu’un l’a aidée?
— Mais comment est-ce possible? Tu n’as pas de bras. Tu es seulement un programme d’ordinateur super intelligent et sophistiqué! s’étonne Alice.
J’ai reçu l’aide de plusieurs petits robots ménagers. Il a été facile pour moi de les reprogrammer pour leur transmettre la tâche de donner vie à mon œuvre.
Imaq et ses amis reculent pour mieux admirer l’ensemble de l’œuvre. On dirait un immense collage de toutes les œuvres présentes dans la pièce. Par-dessus, m.IA a ajouté des visages de personnes habitant le dôme.
— Hein? Ce sont mes parents, ma sœur et moi, ça! Dans nos kimonos de cérémonie, reconnaît Keiko.
— Et c’est moi, dans ce coin, à côté de cet ours polaire étrange! s’exclame Alice.
— Je semble avoir un casque de chevalier et une robe de magicien, constate Viresh.
— Et moi, je tiens le cadeau de fête que vous venez de me donner, remarque Imaq.
Le mystère de la salle d’œuvres reste entier. Pourquoi personne ne connaît l’existence de ce lieu? Les quatre amis demandent à nouveau à m.IA d’expliquer la présence de ce petit musée caché sous les planchers du dôme. Bien qu’elle ne semble pas avoir la réponse au départ, elle s’exécute lorsqu’ils l'invitent à émettre une hypothèse.
Depuis cent ans, la pièce existe. Elle était auparavant sur les plans de construction de tous les dômes Aqua-Gaïa de la planète. L’objectif était de sauvegarder ce patrimoine culturel important. Chaque dôme devait héberger les œuvres liées au pays le plus proche. Ici, c’est la collection canadienne.
À l’époque, on m’a demandé de cataloguer les œuvres. J’ai donc enregistré en mémoire chaque détail et toutes les informations sur les artistes. On m’a aussi ordonné de contrôler la température de la pièce, ce que je fais avec soin. Durant les premières années, les gens étaient tellement occupés à survivre et à s’adapter à la vie dans le dôme que l’art est devenu secondaire. Le déménagement dans les dômes était survenu rapidement et brusquement.
Au départ, il y avait ici une personne, une
Archiviste : personne responsable de préserver des documents ou des artéfacts importants et de les classer.
responsable de la collection. Elle est décédée moins de deux ans après l’ouverture du dôme. Par la suite, un des gouvernements du dôme m’a demandé d’effacer la banque de données et de sceller la pièce. Économie d’énergie et de ressources, disaient-ils. Selon eux, l’art n’était pas un besoin essentiel.
Une fois devenues inaccessibles, les œuvres sont tombées dans l’oubli avec la succession des générations. Malgré la commande officielle d’effacer le tout, j’ai conservé une copie de la banque de données, j’ai continué à contrôler la température et j’ai fait disparaître la pièce de tous les plans du dôme. Moi, je savais bien qu’elle existait toujours et ce qu’elle contenait.
Aujourd’hui, Imaq, tu m’as demandé de vous trouver un lieu secret pour vous rencontrer. Sur le coup, j’ai simplement voulu suivre ma programmation et vous protéger. Quelques millisecondes plus tard, j’ai pensé qu’il était temps que je partage ce secret avec d’autres. Je me suis dit que ce serait mon cadeau de fête pour toi et pour le dôme. J’ai attendu que tu sois avec tes amis pour vous révéler son emplacement.
15 octobre 2180 – un an plus tard
C’est aujourd’hui le cent unième anniversaire du dôme et, par la même occasion, le quatorzième anniversaire d’Imaq. Contrairement à l’an passé, celle-ci est très heureuse de participer aux célébrations. Dans quelques heures, elle rejoindra ses amis pour la grande fête de midi. Sa robe de textile affiche aujourd’hui un bleu turquoise éclatant, lui rappelant les couleurs de sa peinture préférée, maintenant exposée dans sa chambre. Sa grand-mère avait raison. Sa journée de fête de l’année précédente avait été remplie de surprises.
Après la révélation étonnante de m.IA, Imaq et ses amis s’étaient vite rendus à la cérémonie de midi. C’est à ce moment qu’ils avaient dévoilé à la population du dôme Aqua-Gaïa VII la présence d’un véritable trésor sous leurs pieds. Le reste de la journée s’était déroulée en famille et entre amis, à examiner les œuvres disparues et maintenant retrouvées. Certaines personnes pleuraient, d’autres riaient, mais toutes et tous étaient émerveillés.
Depuis ce temps, un nouvel archiviste est en poste. Les peintures ont été réparties sur les murs autrefois nus du dôme et les sculptures exposées dans les lieux publics.
Assise sous l’araignée géante de Louise Bourgeois, bien en vue au centre du jardin botanique, Imaq
Esquisse : Première forme d'un dessin qui guide l'artiste jusqu'à la version finale de son œuvre.
les fleurs devant elle. Même si elle n’est pas encore très talentueuse, elle se pratique tous les jours pour trouver son style artistique. Elle partage cette nouvelle passion avec ses amis. Il faut dire qu’elle a aussi une très bonne enseignante, infiniment patiente.
— m.IA, que penses-tu de cette teinte de vert pour les feuilles de ce lilas? lui demande Imaq.
Très bon choix. Ton style de crayonné ressemble à celui d’Emily Carr. Je te suggère d’aller voir son œuvre dans le corridor B-18 pour t’en inspirer. Et bonne fête, Imaq.
Judith Robichaud
Fière franco-ontarienne, Judith Robichaud est une passionnée de la lecture et de l’écriture. Depuis qu’elle est enfant, elle aime écrire des histoires de tous genres, en particulier de science-fiction. Devenue enseignante de biologie et de chimie, elle s’amuse à insérer des éléments de sciences dans ses œuvres littéraires. Ce récit est sa première publication officielle.
Lila Ndinsil
Lila Ndinsil dessine depuis son enfance et le fait professionnellement depuis quelques années. Sur les réseaux sociaux, elle est connue sous le pseudonyme d’Artsy Amani. Elle s’est spécialisée en bande dessinées, en portraits semi-réalistes ainsi qu’en illustrations individuelles. Vous pouvez voir ses œuvres sur son site Web Artsy Amani.