Quatre amis découvrent le parc Erindale de Mississauga :ville connue pour son art vivant, ses villages historiques, sa cuisine dynamique, ses parcs de loisirs et ses centres commerciaux. Mississauga est [en date du 20 décembre 2024] la troisième plus grande municipalité de l’Ontario par sa population et la sixième au Canada. Située juste à l’ouest de Toronto, Mississauga abrite également l’aéroport le plus fréquenté du Canada. La ville a été fondée en 1974, mais ses origines remontent à 1806, lorsque des colons l’ont achetée. Elle était alors connue sous le nom de canton de Toronto, à la Première Nation des Mississaugas de Credit. (Destination Ontario, 2025) qui suit les méandres de la rivière Credit. En ce chaud samedi de septembre, de nombreux adeptes de sport parcourent le sentier.
— Super endroit, Jérémie, dit Bernard, qui boit des yeux la végétation et la rivière aux reflets argentés. Je n’entends plus la circulation sur les grandes avenues, à moins que ce soit mon appareil auditif qui me Joue des tours :fait des folies ou joue un mauvais tour.
Bernard touche le petit appareil dans son oreille, car il perçoit mal les sons, surtout lorsqu’il y a plusieurs sources de bruit.
— Non, tu as raison, Bernard, difficile de se croire en pleine nature, pourtant si près du centre-ville, affirme Sophie.
— C’est assez tranquille pour lire, dit Fabienne, qui marche lentement, un livre dans les mains.
— C’est pour ça que j’aime cet endroit, dit Jérémie. C’est notre poumon vert à Mississauga!
Soudain, un groupe de coureuses et de coureurs les dépassent, leurs semelles soulevant de petites mottes de terre. Fabienne sursaute et laisse presque tomber son livre.
« Ah là là! tout le monde est pressé! » marmonne-t-elle.
Sophie, jeune fille active, admire leur équipement.
— Ces chaussures de performance doivent coûter un bras! dit-elle.
Fabienne rajuste la barrette (en forme de livre, bien sûr!) qui retient ses cheveux.
— Un bras? demande-t-elle.
— Ça veut dire que ça coûte très cher!
— On n’arrête pas d’en parler à l’école, dit Sophie.
— Ouais, mais leurs semelles sont en mousse mémoire et vont tôt ou tard se retrouver dans la nature, réplique Bernard. Il y a même du plastique dans l’air que l’on respire!
Jérémie intervient.
— C’est un problème sérieux, dit Jérémie. En revanche, plastique ou pas, les études montrent que la pratique régulière d’une activité physique nous fait vivre plus longtemps.
CLAP! C’est le bruit du livre que Fabienne vient de refermer avec une mine satisfaite.
— Courir, ce n’est pas pour moi! proclame-t-elle.
Elle pose son sac à bandoulière pour y ranger l’ouvrage.
— Mon entraînement, je le fais à la bibliothèque. Un, deux, un, deux!
En parlant, la jeune fille soulève son sac à bandoulière en imitant l’effort exagéré d’un haltérophile.
— Mais, tu devrais tout de même t’entraîner, dit Jérémie. N’importe quel sport ou n’importe quelle activité physique ferait l’affaire!
Elle remet son sac à bandoulière sur ses épaules et ouvre un gros roman à la couverture rigide.
— Bah! je ne vise pas les Olympiques!
— Pense à ta santé, insiste Jérémie. Tu n’as pas besoin d’être la prochaine Audrey Leduc :sprinteuse canadienne spécialisée dans les épreuves du 100 m et du 200 m. Elle a pris part aux Jeux olympiques de Paris, en 2024. En plus des épreuves du 100 m et du 200 m, elle a aussi compétitionné au relais 4 x 100 m.Source : Daieuxetdailleurs (9 août, 2024). CC BY 4.0, aucune modification.
Sophie intervient.
— C’est vrai! Le but du sport, c’est de se surpasser. Et la compétition, ça motive!
Sophie est, en effet, une des coureuses les plus rapides de l’école.
— En plus, j’ai l’âge de prendre part à des Jeux olympiques. Je cours les 100 mètres en 18 secondes!
— Ha! rétorque Fabienne. Eh bien, moi, je lis cent pages à l’heure!
Ce qui déclenche l’hilarité générale.
— Là, dit Sophie, j’avoue que tu me bats…
Chapitre 2 : Les risques liés à l’activité physique
Ils sont encore en train de comparer leurs vitesses de lecture lorsque, arrivant à un tournant du sentier près de la rivière, ils voient un adulte assis à terre qui se tient une jambe près de la cheville, grimaçant de douleur.
C’est un coureur plus âgé, en shorts, portant des chaussures de sport.
Jérémie, qui a suivi un cours de premiers soins, s’approche de lui.
— Bonjour, monsieur. Je m’appelle Jérémie. On peut vous aider?
— Aïe! Yes, lui répond-il.
— Vous avez fait une chute? demande Fabienne.
— Même pas! dit-il. J’ai fait un faux mouvement pendant que je regardais un Colibri :oiseau aussi appelé oiseau-mouche en raison de sa petite taille et de ses mouvements d’ailes rapides. Le colibri ne vit qu’en Amérique. qui butinait. Ça m’a distrait. Mon mollet n’a pas aimé cela…
— C’est peut-être simplement une crampe, dit Jérémie, qui s’est accroupi devant l’adulte. Mais, si c’est un déchirement du Tendon :fibre qui rattache les muscles aux os et transmet l’énergie que produisent les muscles afin de faciliter le mouvement des os. Il participe aussi à la stabilité des articulations et aide à absorber les chocs causés par des activités comme la course ou les sauts. de la cheville, j’ai lu qu’il faut se reposer et éviter de mettre du poids sur sa jambe, puis ne pas courir avant d’être certain que c’est guéri.
Bernard se fait encourageant et tend la main au coureur blessé.
— Ça arrive à tout le monde d’être distrait. Moi, j’ai fait une chute à vélo lorsqu’un gros oiseau de proie a plané en travers de mon chemin.
— Ça devait être une Buse à queue rousse :rapace très répandu en Amérique du Nord, reconnaissable par sa queue rousse caractéristique. Il chasse principalement des rongeurs, de petits mammifères et des oiseaux. Son cri perçant est souvent utilisé dans les films pour représenter le cri des aigles. dit le coureur blessé.
Pendant que Bernard et Jérémie l’aident à marcher vers un banc sur le bord de la rivière, Fabienne s’est approchée de Sophie.
— Ha! tu vois bien qu’on risque de se blesser! lui chuchote-t-elle.
Cet accident la conforte dans son choix de vie. Jérémie, qui l’a entendue, se retourne.
— Il y a toujours une part de risque dans l’activité physique. Selon les expertes et les experts, les accidents arrivent lorsqu’on essaie de faire trop vite ou trop fort.
— Tu as peut-être raison, dit le coureur. Je voulais aussi rattraper ma femme qui est plus rapide que moi. Bon, je pense que je vais rester assis ici. Mais, il faudrait prévenir mon groupe, car je n’ai pas mon téléphone.
Fabienne lève les yeux au ciel devant cet oubli.
— Mais qui donc va dehors sans son téléphone?
— Euh, c’est Nadège, ma femme, qui l’a.
— Voulez-vous que je l’appelle? propose Bernard, qui sort son cellulaire de sa poche.
Le coureur lui donne son numéro. Bernard le compose… Dring, dring, dring! et tombe sur un répondeur.
— Nadège ne répondra pas à un numéro inconnu, dit l’homme, Dépité :déçu.
— Ils vont loin? demande Sophie.
— Euh, aujourd’hui, ils font le sentier Culham. C’est treize kilomètres aller-retour.
— Si j’avais ma bicyclette à douze vitesses, je pourrais les rattraper en un clin d’œil, dit Bernard, déçu.
— Bon, dit Sophie, c’est une bonne occasion de m’entraîner. Vous pouvez surveiller mon sac?
Avant que Jérémie, Fabienne ou Bernard ne réponde, elle démarre comme une flèche.
Chapitre 3 : La course à la performance
« Zéro problème », se dit Sophie.
Elle est jeune et se croit parfaitement capable de couvrir les deux ou trois kilomètres qui la séparent de la femme du coureur. Elle porte ses bonnes chaussures. Sa vitesse est telle qu’elle sent le vent jouer dans ses cheveux courts.
Cependant, cette chaude journée a attiré beaucoup d’autres amoureux de la nature!
En contournant un vénérable chêne dont les racines empiètent sur le sentier, Sophie heurte la marchette d’une non moins vénérable dame qui marchait en sens opposé.
— Oups!
— Oh! excusez-moi! dit Sophie, contrite. Je ne vous avais pas vue.
La dame lui sourit avec sympathie.
— Ha! Pas de problème. J’ai déjà été jeune, moi aussi, dit-elle.
Après s’être excusée de nouveau, Sophie reprend sa course.
Des goélands qui festoyaient sur un sandwich oublié s’éparpillent à son approche.
Son cœur qui bat fort l’incite à ralentir. Mais, Sophie serre les dents et reprend sa course, déterminée à ne pas abandonner sa mission!
Elle est en sueur, son tee-shirt est tout mouillé. Elle n’a toujours pas rattrapé le groupe de coureuses et de coureurs.
Elle regrette de ne pas avoir apporté d’eau. Heureusement, les panneaux colorés la guident sur le bon sentier.
Enfin, au bout de quinze minutes, de trois kilomètres et d’une pénible montée dans une allée bordée de cèdres, l’adolescente repère un groupe qui court devant elle. Elle épuise ses dernières forces en les rejoignant.
— Hé! Hé! appelle-t-elle.
Elle halète, et son cœur bat la chamade! Elle se demande si elle peut faire une crise cardiaque. Elle est à peine capable de parler.
— Y a… y a-t-il une Nadège parmi vous?
Une grande femme dans la cinquantaine, brune et très mince, se retourne.
— Oui, c’est moi, dit-elle, d’une voix pas du tout essoufflée.
Nadège est vraiment bien équipée. Son sac-gourde rempli d’eau fait en sorte qu’elle peut boire en continuant à courir. Elle porte une ceinture avec une pochette pour y ranger un cellulaire et des collations.
Les semelles de ses chaussures sont relevées aux bouts, ce qui facilite un « roulement » optimal du pied au sol.
Sophie songe aux records qu’elle battrait avec un si bon équipement!
— Est-ce qu’il y a un problème?
Sophie déballe la situation, à mots entrecoupés de « Ouf! ».
— Mon cher George est souvent distrait, dit Nadège.
Elle fait signe au groupe de continuer sans elle et sort son cellulaire pour composer le numéro de Bernard.
Chapitre 4 : Aller à son rythme
Après avoir parlé à Bernard, Nadège repart avec Sophie.
L’adulte a choisi un rythme qui alterne entre course lente et marche. Sophie, peu à peu, reprend son souffle.
— Comment faites-vous pour courir aussi longtemps? lui demande-t-elle.
— Je vais te donner une petite astuce, dit Nadège. Tant que tu peux parler, c’est que tu ne cours pas au-delà de tes forces.
Après plusieurs minutes de cette cadence, Sophie se sent nettement mieux. Elle a, en plus, le temps d’admirer la beauté des saules qui se courbent au-dessus de la rivière.
Peu après, elle aperçoit ses amis près du banc, en compagnie de Georges qui gesticule, sans doute en train de leur raconter des histoires d’oiseaux. Discuter avec Nadège en courant lentement était plutôt agréable.
Nadège reconnaît l’aînée qui se trouve avec eux, confortablement assise sur le banc, sa marchette à côté d’elle.
— Oh! Bonjour, madame Franke! salue Nadège.
— Bonjour! dit-elle.
Nadège retrouve son mari sur le banc.
— C’est gentil à vous tous d’avoir aidé mon mari!
Bernard sourit.
— Oh! mais, ce n’est rien! On en a aussi profité pour écouter les oiseaux au bord de l’eau.
Sophie, qui se sent mieux, pense à sa récente course.
— Il va falloir que je m’entraîne davantage, dit-elle.
Fabienne tempère son enthousiasme.
— Tu as peu de chance d’être sélectionnée pour les Jeux olympiques. Les performances s’améliorent sans cesse.
— Rabat-joie :personne d’humeur chagrine qui trouble la joie des autres. gronde Sophie.
— C’est toi qui « rabats » ta joie, dit Nadège, qui a saisi leur conversation au vol. Je travaille en clinique universitaire. Je croise trop d’athlètes qui se surentraînent et s’épuisent, et se rendent malades à vouloir gagner une seconde ou deux.
Jérémie, qui s’informe beaucoup, intervient.
— Et tu aurais un autre problème si tu te qualifies, Sophie. Aux JO, les différences de temps entre les records sont de plus en plus réduites.
— Au fait, puisque nous parlons des Jeux, savez-vous que nous avons une athlète olympique parmi nous? dit Georges en étirant sa jambe avec prudence.
Les quatre amis écarquillent les yeux.
— QUI?
Chapitre 5 : Une ancienne athlète
Georges, sans se lever, fait un geste théâtral vers madame Franke.
— Magda a représenté le Canada en 1968, aux Jeux de Mexico.
Sophie a bien du mal à le croire tant l’ancienne athlète est courbée.
— Oh! Quel sport?
— La course à pied, répond la dame.
— Le Marathon :course de fond d’une distance précise de 42,195 kilomètres (ou 26,2 miles). C’est l’une des courses les plus exigeantes dans le monde du sport, nécessitant une grande endurance et une préparation physique intense. Parmi les plus célèbres, on compte le Marathon de Boston, le Marathon de Tokyo et le Marathon de Londres. dit Sophie, les yeux brillants. Celui de 42,2 km?
Madame Franke secoue la tête.
— Non, c’était les 100 m et les 200 m. Dans mon jeune temps, on ne laissait pas les femmes courir sur une si longue distance!
— Pourquoi? demande Sophie. Le record féminin au marathon tourne autour de deux heures trente!
— À l’époque, on disait qu’elles étaient incapables d’endurer des épreuves physiques aussi longues et intenses et que cela pourrait même nuire à leur santé!
— Vous avez gagné une médaille?
Madame Franke affiche un large sourire sous sa casquette.
— Je ne me suis pas rendue aux finales et je n’ai donc pas gagné de médaille, mais j’en garde une belle expérience. Pas de médaille, mais des amitiés merveilleuses. J’ai acquis une discipline qui m’a servie toute ma vie. Bon, je vous retrouve au camion de crème glacée tout à l’heure, Nadège?
Alors que la dame s’éloigne sur le sentier, Sophie se sent triste pour elle.
— C’est quand même dommage.
Bernard proteste.
— Pas du tout. Elle a dit qu’elle en a gardé un bon souvenir et gagné des amitiés. Et puis, Sophie, tu connais la célèbre phrase : « L’important n’est pas de gagner, mais de participer. »
Fabienne gonfle les joues.
— Ouais, dit par ce Baron de Coubertin :fondateur, en 1894, du Comité international olympique (CIO). Il a proposé l’idée de redonner vie aux Jeux olympiques antiques en les modernisant et en les adaptant aux réalités de son époque. Les premiers Jeux olympiques modernes ont eu lieu à Athènes, en 1896. qui voulait interdire aux femmes de prendre part aux Jeux?
— Euh, ouais, le même, dit Bernard. Mais, ses successeurs ont fini par accorder aux femmes le droit de compétitionner.
— En tout cas, les JO, très peu pour moi! dit Fabienne. Pas question que je m’essouffle!
Elle replonge le nez dans son roman.
— Tu as raison, dit Jérémie. Il est facile d’oublier les bienfaits de l’activité physique pour se concentrer sur la performance.
Chapitre 6 : Trouver une activité que l’on aime
En cheminant vers l’entrée du parc, Sophie rattache un de ses lacets qui s’était détaché.
— La course, c’est la base de tous les sports, dit-elle.
Jérémie intervient.
— Là, tu te trompes. Je crois que l’activité physique de base est… la marche!
CLOP! Fabienne referme son livre, faisant fuir deux petites mésanges à tête noire.
— Comme le fait madame Franke, dit-elle. La marchette et de bonnes chaussures lui donnent la possibilité de faire de la randonnée, un exercice qui n’aurait peut-être pas été possible lorsqu’elle était une toute petite fille.
— Ah oui! s’exclame Sophie. Les chaussures que portaient les femmes étaient si inconfortables à cette époque! Elle n’aurait eu aucun plaisir à marcher.
Elle plie une jambe pour observer les creux et protubérances sur la semelle de sa chaussure de sport.
— Je suis bien contente de vivre à notre époque!
— On ne s’en rend pas compte, dit Jérémie, mais marcher sans trop se préoccuper de nos muscles et de nos os est un privilège.
Ils passent près d’un parc de planche à roulettes où s’exercent des adolescents.
— Ils sont épatants! dit Bernard. Je n’aurais pas le courage de m’y essayer.
Jérémie le rassure.
— Moi, je suis nul en planche à roulettes. Tu ne me verras jamais faire des acrobaties comme les championnes et les champions que l’on voit à la télévision. Par contre, j’aime faire du patin à roulettes.
— Ah!
— Trouver une activité que l’on aime signifie que l’on va la pratiquer sans se sentir obligé de la faire, dit Jérémie.
Ils retrouvent madame Franke non loin du camion réfrigéré qui trône dans le stationnement. Nadège leur achète, « Ô joie! », des cornets de crème glacée.
Sophie accepte le sien en appréciant le moment présent. Les autres dégustent le leur tout en écoutant madame Franke les régaler de ses aventures d’antan au Mexique!
Épilogue – Quatre amis, quatre activités plaisantes
Les quatre jeunes se rencontrent de nouveau au parc Erindale, une semaine plus tard. Les arbres commencent à changer de couleurs, et un petit vent les salue.
— Il fait un peu plus frais, dit Fabienne, qui porte un coupe-vent et de bonnes chaussures de marche.
Sophie s’étire et va toucher la pointe de ses nouvelles chaussures de sport.
— Bah! en courant, on se réchauffe vite!
Grâce aux conseils de Nadège, qu’elle a consultée, elle a trouvé une paire de chaussures performantes et abordables, avec des semelles courbes qui facilitent les enjambées.
Bernard, quant à lui, est fier de sa Monture :au sens figuré, objet sur lequel on monte pour avancer ou rouler. qu’il tient par les guidons.
— Je vais avoir le vent de face en pédalant, mais cela ne me dérange pas, dit-il.
Jérémie pratique des rotations sur ses patins à roulettes.
— Hum, je crois que je vais m’en tenir aux sentiers principaux pour limiter les risques d’accident.
Chacun a choisi une activité physique différente mais plaisante : la marche pour Fabienne, le cyclisme pour Bernard, qui a enfourché son vélo à dix vitesses, la course à pied pour Sophie et le patin à roulettes pour Jérémie.
Bernard démarre en trombe, son sac à dos rempli de provisions.
— Rendez-vous dans une heure pour le pique-nique! leur lance-t-il par-dessus son épaule.
— Il ferait bien de revenir, dit Fabienne, c’est lui qui a la bouffe!
Jérémie patine sur ses patins à roulettes sur le chemin asphalté bien aplani.
Sophie décide de marcher un moment avec Fabienne.
Elles croisent de nouveau madame Franke. Cette fois, elle porte un survêtement souple avec de bonnes chaussures de marche.
— Ça va, les sportives? leur demande la dame.
— Oui, dit Fabienne. Surtout depuis que j’ai compris que, pour rester en bonne santé, il suffit de bouger en faisant une activité que l’on aime.
— Moi, dit Sophie, je vais encore faire de la course, mais à mon rythme, sans y sacrifier mon plaisir!
FIN
Auteure et illustratrice : Michèle Laframboise
Michèle Laframboise explore tous les parfums de la crème glacée littéraire avec une nette préférence pour la science-fiction. Son dernier livre, Rose du désert (éditions David) explore la neurodiversité dans un monde hostile et veut être une ode à l’acceptation et à l’amitié.
Michèle a publié 19 romans et plus de 80 nouvelles, récoltant des distinctions telles que le prestigieux prix littéraire Trillium 2023 pour son roman Le secret de Paloma.
Glossaire
Audrey Leduc :
sprinteuse canadienne spécialisée dans les épreuves du 100 m et du 200 m. Elle a pris part aux Jeux olympiques de Paris, en 2024. En plus des épreuves du 100 m et du 200 m, elle a aussi compétitionné au relais 4 x 100 m.
Baron de Coubertin :
fondateur, en 1894, du Comité international olympique (CIO). Il a proposé l’idée de redonner vie aux Jeux olympiques antiques en les modernisant et en les adaptant aux réalités de son époque. Les premiers Jeux olympiques modernes ont eu lieu à Athènes, en 1896.
Buse à queue rousse :
rapace très répandu en Amérique du Nord, reconnaissable par sa queue rousse caractéristique. Il chasse principalement des rongeurs, de petits mammifères et des oiseaux. Son cri perçant est souvent utilisé dans les films pour représenter le cri des aigles.
Colibri :
oiseau aussi appelé oiseau-mouche en raison de sa petite taille et de ses mouvements d’ailes rapides. Le colibri ne vit qu’en Amérique.
Dépité :
déçu.
Joue des tours
:
fait des folies ou joue un mauvais tour.
Marathon :
course de fond d’une distance précise de 42,195 kilomètres (ou 26,2 miles). C’est l’une des courses les plus exigeantes dans le monde du sport, nécessitant une grande endurance et une préparation physique intense. Parmi les plus célèbres, on compte le Marathon de Boston, le Marathon de Tokyo et le Marathon de Londres.
Mississauga :
ville connue pour son art vivant, ses villages historiques, sa cuisine dynamique, ses parcs de loisirs et ses centres commerciaux. Mississauga est [en date du 20 décembre 2024] la troisième plus grande municipalité de l’Ontario par sa population et la sixième au Canada. Située juste à l’ouest de Toronto, Mississauga abrite également l’aéroport le plus fréquenté du Canada. La ville a été fondée en 1974, mais ses origines remontent à 1806, lorsque des colons l’ont achetée. Elle était alors connue sous le nom de canton de Toronto, à la Première Nation des Mississaugas de Credit. (Destination Ontario, 2025)
Monture :
au sens figuré, objet sur lequel on monte pour avancer ou rouler.
Rabat-joie :
personne d’humeur chagrine qui trouble la joie des autres.
Tendon :
fibre qui rattache les muscles aux os et transmet l’énergie que produisent les muscles afin de faciliter le mouvement des os. Il participe aussi à la stabilité des articulations et aide à absorber les chocs causés par des activités comme la course ou les sauts.