LeFLOFRANCO est un artiste fièrement franco-ontarien de la scène hip-hop franco-canadienne (#RapFrancoCan).
Né à Paris, cet auteur-compositeur-interprète d’origine haïtienne a grandi dans la région d’Ottawa-Gatineau. On reconnaît, dans son œuvre, les influences du hip-hop, de la pop, de EDM et de l’Afrobeat. Toutes des influences qui l’amènent à afficher son « identité plurielle » et à qualifier sa musique de « pop urbaine multicolore ».
Pseudonyme :nom choisi par une personne pour masquer son identité. de F.L.O., un acronyme qui rappelle trois valeurs qui lui sont chères : la fierté, la loyauté et l’originalité.
Peu de temps se passe avant qu'un groupe local lui demande de se joindre à la Tournée hip-hop pour la prévention de la toxicomanie, à Gatineau. S’ensuit une série de collaborations toutes plus enrichissantes les unes que les autres, notamment avec DJ UNPIER et Règlement 17.
Il signe depuis plusieurs monoplages et albums de chansons originales, dont plusieurs font l’objet de divertissants vidéoclips.
Photo : gracieuseté de YAO. C’est lors du fameux cours alliant mathématiques, musique et société que LeFLOFRANCO (à droite) rencontre celui qui demeure un comparse musical à ce jour, Yao.
Ces deux artistes forment le groupe RenEssence et enregistrent un mixtape, soit Deux faces d’une même âme.
Partir pour revenir
Microalbum de six chansons.
Bâtir pour établir
Album de sept chansons.
Nominations au Gala Trille Or 2015 :
Artiste découverte
Meilleur site Web
Retranscrire
Microalbum de six chansons.
Force inhérente
Album de 12 chansons.
Nominations au Gala Trille Or 2019 :
Conception visuelle
Initiative artiste (gagnant)
Nominations au Gala Trille Or 2021 :
Artiste solo Hip-hop/Rap
Conception visuelle (gagnant)
Initiative artistique
Trajectoire divine
Album de 12 chansons.
Nominations au Capital Music Awards 2023 :
Artiste solo de l’année
Auteur-compositeur de l’année
Nominations au Gala Trille Or 2023 :
Artiste solo Hip-hop/Rap
Coup de cœur du public
Export Ontario
Sonner l’alarme
Longue vie au bonheur
Monoplages.
Divine Intervention
Album de 13 chansons.
En 2015, il joint la maison de disques Intello-Productions inc., où il retrouve Yao, son ancien partenaire de rimes, qui en est le directeur général. F.L.O. devient alors LeFLOFRANCO.
Depuis ce temps, il voyage et nous fait voyager en faisant briller sa musique ainsi que la culture hip-hop francophone sur toutes les scènes, tant au Canada qu’aux États-Unis.
Après que sa chanson Danser avec toi a été désignée comme la chanson de l’année à la Manie musicale, en 2023, il lance le vidéoclip Lituation, dédiée aux élèves, au personnel enseignant et aux écoles participantes.
C’est une très bonne question. Je te dirais qu’il y a deux parties à la réponse. La première partie, c’est quand j’avais 14 ans. C’était la première fois que j’ai été invité à faire partie de l’univers musical d’un autre groupe. C’étaient de jeunes ados de 17 à 19 ans, qui étaient des amis de ma grande sœur. Lorsque j’avais 13 ou 14 ans, ils étaient chez moi et m’ont surpris dans ma chambre en train de m’exercer à rapper et à chanter. Ils ont aimé ce qu’ils ont entendu et, à cause de ça, ils m’ont invité à faire partie de leur collectif à l’occasion d’un concours dans la région d’Ottawa-Gatineau.
Le but du concours, c’était d’écrire de la musique visant à se positionner contre la drogue, donc à dire non à la toxicomanie. Je n’avais jamais écrit mon propre rap, mais ils m’ont aidé à rédiger les paroles et à répéter sur scène. On a présenté la chanson, puis on a gagné la compétition! C’est à ce moment-là que je suis tombé plus profondément en amour avec la culture du hip-hop.
Pour la seconde partie, c’est lorsque j’ai lancé mon premier album éponyme et que je suis devenu membre de l’APCM (Association des professionnel.le.s de la chanson et de la musique) que je me suis dit : « OK, on a une industrie franco-canadienne, pas juste franco-ontarienne! » C’est là que je me suis rendu compte que je pourrais faire une actual carrière en musique. J’ai compris qu’il y a une industrie, des radios, des gérants, et que je peux le faire pour vrai.
Enfin, pour ça, je suis un grand fan des collaborations. Je dis toujours que la beauté se fait dans la collaboration. Moi, I'm just one guy. Ma plume, mon texte, c’est une chose, mais lorsque tu rencontres d’autres énergies, puis que tu commences à marier les univers musicaux, il y a tellement de beauté là-dedans.
S’il y a une chose que je retiens, pour répondre à la question, c’est la beauté de sortir de sa zone de confort. Oui, ça peut être inconfortable, au début, mais tu sais que tu vas apprendre quelque chose de nouveau. Ou tu vas en sortir avec une expérience que tu n’aurais pas eue autrement. Puis, tu as créé quelque chose de nouveau qui est le fun, qui naît, qui est peut-être bien reçu par the mass.
Ces enseignantes en immersion se sont dit : « Pourquoi ne pas créer quelque chose dans la sphère culturelle francophone? » Elles souhaitaient créer un outil cool qui allait les aider à encourager l’engagement et l’intérêt des jeunes quant au français.
Manie musicale est un tournoi de 16 chansons francophones d’artistes variés. Le but, c’est de couronner la chanson francophone de l’année. Les jeunes étudient les chansons au moyen d’activités pédagogiques tout au long du mois.
Ce que je ne savais pas, c’est que ma chanson Danser avec toi a été choisie parmi 15 autres, en 2023. Donc, là, moi, je n’ai aucune idée de ce beau projet. Là, en février, je suis en tournée en Colombie-Britannique, puis je commence à avoir beaucoup de messages, comme des courriels. Des jeunes m’envoient des messages directs sur Instagram, sur Facebook : « Monsieur, on est en train de faire un projet sur vous, on a des questions. Est-ce que vous pouvez répondre? »
Bien, comme je n’ai pas la grosse tête, là, lorsque je suis à la maison et que je vois des messages comme ça, ça me fait plaisir de répondre aux jeunes. Mais, j’étais innocent! Les jeunes ne croyaient pas qu’un artiste prenait le temps de répondre à ses messages!
Wow! Ça, c’est une bonne question qu’on ne pose jamais! En tant qu’artiste, j’ai ma famille, mes amis, ma carrière musicale, puis mon travail ordinaire. Ma réalité en tant qu’artiste indépendant, c’est que tout prend du temps parce qu’on porte plusieurs chapeaux. Right?
J’ai le chapeau « artiste », où je dois prendre le temps de créer ma musique, mes refrains, mes textes, tu sais. Un, c’est de l’écrire. Deux, c’est peut-être d’enregistrer une démo. Trois, c’est d’aller en studio officiellement. Après, on mixe, on master, après on lance. Donc, ça, ça prend du temps.
Ensuite, tu as le chapeau « admin ». Tu dois régler tes factures, et lorsque tu fais une tournée, c’est toi qui dois aller effectuer des recherches sur Google pour trouver l’emplacement de l’hôtel, de l’école, de la location de voitures, des restaurants. C’est toi qui dois loader l’équipement, les haut-parleurs, les platines de tourne-disque, l'éclairage et les bannières. C’est plate, et les gens ne voient pas cette partie-là. Et ça aussi, ça prend du temps!
Puis, l’autre truc qui prend quand même beaucoup de temps, c’est le chapeau « communication avec les fans » sur les réseaux sociaux. Les posts, les images, les vidéos, les affiches, les messages privés… Aussi, je suis un artiste franco-ontarien, mais je suis conscient que j’ai des followers qui sont bilingues. Je vais donc rédiger mon post en français, mais, parfois, je vais mettre la mention English follows et traduire le contenu, juste pour m’assurer que les gens anglophones puissent comprendre ce qu’ils voient.
Parfois, je dois me coucher plus tard que je le voudrais. Lorsque je suis à la maison, je passe mon temps avec ma famille, avec ma femme et ma petite. Lorsqu’elles se couchent, c’est là que je peux rentrer en mode artiste et que je peux créer.
Enfin, j’ai mon chapeau « caseworker » pour la ville d’Ottawa. Dans notre réalité de musique franco-canadienne, beaucoup d’artistes vivent la même réalité que moi. On doit avoir un travail journalier, un job stable qui aide à payer les factures. C’est parce qu’on n’a pas un star system qui est fort comme celui des Américains ou des Québécois. Mais, c’est OK, je pense que ça fait partie du truc.
