Dans un coin tranquille de la bibliothèque de leur école secondaire, Asha et Malik, deux amis inséparables, sont installés à une table recouverte de cahiers, de stylos et de livres ouverts. Pourtant, aucun des deux ne semble concentré sur ses devoirs. À travers les grandes fenêtres, la pièce brille dans la lumière du soleil d’automne, créant un contraste apaisant avec la Vivacité :qualité qui se manifeste par de l’énergie, de la rapidité et de l’enthousiasme. de leur conversation.
— Tu as vu combien de mentions « J’aime » ma photo a obtenues hier? demande Asha, les yeux pétillants. Presque 500!
Malik, penché sur son téléphone, lève les yeux en riant.
— Incroyable! Moi, je dépasse rarement les 50, même avec un filtre. Quelle est ta recette secrète, madame l’influenceuse?
Asha éclate de rire en secouant la tête.
— C’est simple : un bon éclairage, un peu de retouche, et voilà! Et puis, ça fait toujours plaisir de lire tous ces commentaires adorables. Regarde!
Elle lui tend son téléphone, un large sourire aux lèvres. Sur l’écran, une photo d’elle rayonnante est inondée de cœurs rouges et de compliments. Malik l’étudie avec exagération, plissant les yeux comme un expert.
— Hum! je vois… Peut-être que je devrais essayer autre chose que des photos de Momo, mon chat, dit-il en riant.
— C’est sûr! Même s’il est mignon, les gens veulent voir autre chose… comme moi, répond-elle avec un clin d’œil.
Malik secoue la tête en riant à son tour, mais il pose ensuite une question qui trahit une pointe de curiosité.
— Franchement, Asha, tu ne trouves pas ça un peu fou? Tout ce que tu publies devient public, et ces gens que tu ne connais même pas… ils te suivent, ils aiment tout ce que tu fais. Ça te fait quoi?
Asha hausse les épaules, légèrement perplexe devant la question.
— Je ne sais pas… C’est flatteur, je suppose! Qui n’aime pas recevoir un peu d’attention?
Malik hausse un sourcil.
— Ouais, mais… je ne sais pas. Ça me ferait un peu peur que des inconnus sachent tout de ma vie.
— Ne t’inquiète pas, Malik. Je ne publie que des trucs sympas, rien de sérieux. Pas comme toi et tes Égoportraits (selfies) :autoportraits faits à bout de bras, la plupart du temps avec un téléphone intelligent, un appareil photo numérique ou une tablette. avec Momo, en pyjama, plaisante-t-elle en le taquinant.
— Hé! mes égoportraits sont des œuvres d’art! répond-il en riant.
Leur conversation dérive rapidement vers d’autres sujets, mais, dans un recoin de sa tête, Malik ne peut s’empêcher de repenser à ce qu’il vient de dire. Pendant qu’Asha continue à parler avec enthousiasme, il jette un coup d’œil discret à ses propres réseaux sociaux. Il a toujours gardé ses comptes privés, mais il se rend compte maintenant à quel point Asha est exposée.
En sortant de la bibliothèque, Asha s’arrête un instant pour vérifier une notification sur son téléphone. Elle affiche un sourire satisfait avant de ranger son appareil dans son sac.
— Alors, prêt pour l’examen de maths? demande-t-elle.
— Prêt? Pas du tout, mais je compte sur toi pour me donner des astuces de dernière minute, répond-il en faisant mine de paniquer.
Ils éclatent de rire en traversant le couloir, insouciants. Pourtant, dans l’ombre de cette légèreté, une question cruciale reste en suspens : jusqu’où les réseaux sociaux pourraient-ils influencer leur quotidien?
Chapitre 2 : Un premier signe d’alerte
Quelques jours plus tard, Malik et Asha rentrent de l’école. Cette dernière commence à recevoir des messages sur son compte Instagram. Assise sur son lit, elle en prend connaissance avec un froncement de sourcils. Elle appelle Malik, visiblement troublée.
— Regarde ça, Malik, dit-elle en lui montrant son écran. Ces messages sont tellement bizarres…
Elle les lit à voix haute : « J’adore ton sourire. », « Comme tu es jolie! ».
— Qui est ce type? Tu le connais? demande Malik.
— Non, pas du tout. Enfin, je ne crois pas. Je ne reconnais pas sa photo de profil, ce pourrait être n’importe qui.
— Tu as peut-être juste un admirateur secret, Asha, lance Malik.
Asha rougit un peu et change de sujet.
— Bon, Malik, où en est-on dans notre projet d’histoire? As-tu terminé ta partie sur l’Égypte ancienne? J’aimerais qu’on puisse répéter la présentation demain midi. Ça te va? demande Asha.
Chapitre 3 : Un second signe d’alerte
Deux jours plus tard, Asha est dans l’autobus de ville en direction de la maison. Elle est concentrée sur son téléphone. Un message du même inconnu attire soudainement son attention : « Je sais où tu vas après l’école. »
Un frisson parcourt son corps. Qui est cette personne? Et comment sait-elle des choses sur elle? Son cœur Battant la chamade :battant à grands coups. elle appelle Malik.
— Malik, j’ai un problème… dit-elle d’une voix tremblante.
— Qu’est-ce qui se passe? demande-t-il, les sourcils froncés.
Asha lit à voix haute les messages. Son expression se durcit. « Ton chien est adorable. Il doit bien t’aimer, Asha. »
— Attends… comment sait-il ça?
Asha hausse les épaules, la panique dans les yeux.
— Je n’ai jamais mentionné mon chien dans mes publications, murmure-t-elle.
Malik croise les bras.
— Ce type doit avoir fouillé dans tes photos ou tes vidéos. Peut-être qu’il a trouvé des indices.
— Mais, pourquoi? Qu’est-ce qu’il veut? demande Asha, les larmes aux yeux.
— On va enquêter, propose Malik.
Chapitre 4 : La découverte de l’empreinte numérique
Le lendemain, Asha et Malik se retrouvent dans un cybercafé près de l’école, un lieu au charme désuet, envahi par l’odeur de café et le bourdonnement des claviers. Asha s’installe rapidement devant un ordinateur, impatiente. Malik, chocolat chaud à la main, s’assoit à côté d’elle.
— OK, commençons par chercher ce qu’on peut trouver sur ce type qui t’envoie des messages, dit-il en posant son chocolat chaud.
— Attends, avant ça, regarde ceci, répond Asha en pointant l’écran, ayant trouvé un article intitulé Empreinte numérique :traces laissées dans Internet lorsqu’une personne utilise des appareils connectés. Cela comprend les messages envoyés, les photos publiées, les recherches effectuées, les sites Web visités et les comptes créés. Ces données peuvent être utilisées par des entreprises, des sites Web ou même des individus pour en savoir plus sur une personne. ce que votre présence en ligne révèle de vous.
— Donc, tout ce qu’on publie reste en ligne? Même ce qu’on pense avoir supprimé?
— Exact! Et quelqu’un peut facilement reconstituer ta vie juste en fouillant ton profil, explique Asha, visiblement troublée.
Ils découvrent ensuite qu’une simple photo peut révéler des données invisibles, comme la localisation. Malik, perplexe, lance :
— Pourquoi ces infos ne sont-elles pas privées?
— Des gens gagnent de l’argent grâce à nos données, Malik. Tout ce qu’on fait en ligne est suivi, analysé et, parfois, vendu. C’est comme ça qu’ils nous bombardent avec des publicités ultraciblées! répond-elle avec une pointe d’exaspération.
Au fil de leur recherche, ils constatent à quel point il est facile d’accéder à ces informations, même pour des inconnus. Malik montre une vidéo portant sur la façon de trouver une adresse via Instagram.
— Donc, tout ce que je publie pourrait se retourner contre moi? murmure Asha, inquiète.
— Oui, mais on peut agir. On peut mettre notre compte en mode privé, et réfléchir avant de publier quoi que ce soit.
Ils explorent des concepts comme la Divulgation de données personnelles (doxxing) :pratique en ligne où quelqu’un publie des informations personnelles ou confidentielles sur une personne, comme son adresse, son numéro de téléphone ou d’autres détails de sa vie privée, sans son consentement. Cela est souvent fait dans le but d’embarrasser, de harceler ou de mettre la personne visée en danger. et la Cybertraque :fait d’utiliser Internet ou la technologie pour surveiller, menacer ou harceler une personne. Cela comprend l’envoi de messages alarmants, le suivi de ses activités en ligne ou la diffusion de fausses informations pour nuire à la réputation de quelqu’un. constatant l’ampleur de la menace.
En sortant, Asha déclare avec détermination :
— Je vais reprendre le contrôle.
— Et je serai là pour t’aider, affirme Malik avec un sourire.
Chapitre 5 : Les répercussions dans la vraie vie
Ce soir-là, Asha est allongée sur son lit, le téléphone à la main. La lumière tamisée de sa lampe de chevet projette des ombres douces sur les murs de sa chambre, mais l’ambiance est loin d’être paisible. Elle fait défiler sans enthousiasme les pages d’Instagram, essayant d’oublier les messages inquiétants des derniers jours.
Un bip soudain brise le silence. Elle ouvre la notification d’un compte inconnu :
« Réponds-moi ou je publie tes photos privées. »
Son cœur saute un battement. Ses mains tremblent, tandis qu’elle relit le message. Les mots sont simples, mais leur impact est terrifiant.
Un autre message arrive presque immédiatement : « Tu crois que je plaisante? Tout le monde verra ça. »
Les larmes lui montent aux yeux. Elle tente de respirer profondément, mais l’angoisse l’étrangle. Elle serre son téléphone contre elle, comme si elle pouvait empêcher ces mots de s’échapper de l’écran.
Sans réfléchir, elle appelle Malik.
— Asha? Il est tard, qu’est-ce qui ne va pas? répond-il d’une voix un peu endormie.
— Malik, il… il m’a encore envoyé un message, sanglote-t-elle. Il dit qu’il va publier des photos privées de moi. Mais, je n’ai rien publié! Je ne comprends pas…
Malik se redresse immédiatement.
— Quoi? Mais, il ment, Asha! Il essaie juste de te manipuler.
— Et si ce n’était pas un mensonge? Et si j’avais publié quelque chose de compromettant sans m’en rendre compte? murmure-t-elle.
Malik fait une pause, cherchant les bons mots pour la rassurer.
— Tu n’as rien fait de mal. Écoute-moi bien : ce type est un harceleur. Tout ce qu’il dit, c’est pour te faire peur et te pousser à répondre. C’est comme ça que fonctionnent les harceleurs.
Mais, les pensées tourbillonnent dans la tête d’Asha. Elle se souvient des centaines de publications qu’elle a partagées : des égoportraits dans sa chambre, des vidéos où l’on pouvait voir l’intérieur de sa maison, des détails apparemment anodins qu’elle n’avait jamais pris la peine de cacher. Elle pense à toutes ces informations qui auraient pu être mal interprétées ou utilisées contre elle.
— Je… je ne sais pas quoi faire, Malik. Je me sens tellement Vulnérable :qui est exposée ou exposé à un danger, à des risques ou à des attaques. avoue-t-elle d’une voix brisée.
Malik inspire profondément.
— On va faire quelque chose, Asha. Tu ne peux pas affronter ça toute seule. Il faut en parler à un adulte, peut-être à tes parents ou même à une enseignante ou à un enseignant.
— Mes parents ne comprendraient pas… Ils pensent que les réseaux sociaux, c’est juste pour s’amuser. Ils vont me dire que je n’aurais jamais dû aller sur les médias sociaux, soupire Asha.
— Eh bien, parlons-en à monsieur Simon. Il connaît bien ce genre de problème. Je suis sûr qu’il pourra t’aider.
Asha hésite, mais la voix rassurante de Malik lui donne un peu de courage.
— D’accord, dit-elle enfin. Mais, Malik… si tout ça ne s’arrêtait pas?
— Ça s’arrêtera, Asha. Parce que tu ne seras pas seule pour affronter ça.
Chapitre 6 : La discussion avec un enseignant
Le lendemain matin, en arrivant à l’école, ils vont voir leur enseignant de technologie, monsieur Simon, qui les écoute attentivement.
— Vous avez bien fait de venir me voir, leur dit-il d’une voix calme. Malheureusement, ce genre de situation arrive de plus en plus souvent. Vous savez, chaque photo, chaque commentaire en ligne peut y rester, même si vous pensez les avoir effacés, explique monsieur Simon.
— Pourquoi est-ce si difficile d’effacer des trucs dans Internet? demande Asha.
— Parce que beaucoup de réseaux sociaux sauvegardent des copies de tout ce que vous publiez. Les gens peuvent aussi partager ou enregistrer ce que vous affichez. Une fois que c’est en ligne, c’est presque impossible à retirer totalement, explique monsieur Simon.
Il leur explique en détail les risques liés aux réseaux sociaux, insistant sur le fait que les informations personnelles peuvent être utilisées contre eux.
— Même si vous pensez supprimer une publication, elle peut être sauvegardée ailleurs. Des captures d’écran, des sauvegardes automatiques… Internet n’oublie rien, conclut-il.
Asha baisse les yeux, honteuse.
— Alors, tout ce que j’ai publié pourrait être utilisé contre moi?
— Pas forcément, répond monsieur Simon avec douceur, mais c’est une leçon importante. Ce n’est pas de ta faute, mais tu peux désormais apprendre à protéger ta vie privée.
— Que peut-on faire pour éviter ce genre de situation? demande Malik.
— La meilleure solution, c’est de ne publier que ce que vous êtes prêts à montrer au monde entier. En gardant vos comptes privés et en limitant les informations personnelles, vous protégez mieux votre vie privée, explique monsieur Simon.
— Ça me donne vraiment envie de tout effacer, dit Asha.
— Effacer peut aider, mais le plus important, c’est de changer ton approche pour l’avenir. Garde en tête que tout ce que tu affiches est potentiellement public, explique leur enseignant.
Chapitre 7 : La prise de conscience
Quelques jours après leur discussion avec monsieur Simon, Asha décide de scruter à la loupe son compte Instagram. Elle supprime plusieurs photos et change ses paramètres en mode privé. Elle en parle avec Malik.
— Alors, comment te sens-tu après avoir « nettoyé » ton compte? demande Malik.
— Bizarrement, je me sens mieux. C’est comme si j’avais repris le contrôle. Je n’ai plus cette pression de tout publier, explique Asha.
— Moi aussi, j’ai effacé quelques trucs. Je pensais que ça ne servait à rien, mais, en fait, on se sent plus en sécurité, dit Malik.
— Exactement, dit Asha. Avant, j’avais l’impression de tout devoir montrer, mais, maintenant, je réfléchis avant de publier quoi que ce soit. Ce n’est pas si mal, en fait.
— Eh! si on est moins actifs sur les réseaux sociaux, on aura plus de temps pour d’autres choses! dit Malik en riant.
— Comme Momo, ton chat? dit Asha en riant.
— Bah oui, et l’on pourrait même faire des activités sans penser à prendre des photos tout le temps, dit Malik.
— Tu as raison Malik, on pourrait peut-être se remettre au vélo? propose Asha.
Ils passent un moment à discuter de leurs nouvelles habitudes en ligne, réfléchissant davantage avant de publier quoi que ce soit.
Chapitre 8 : Devenir des ambassadeurs de la sécurité numérique
L’annonce qu’Asha et Malik allaient parler devant le groupe-classe a suscité un mélange de curiosité et de Scepticisme :attitude qui consiste à douter ou à se questionner sur la vérité d’une information ou d’une affirmation. Cela signifie ne pas tout accepter comme étant véridique sans preuve ou explication claire. parmi leurs pairs. Le jour venu, la salle de classe est animée. Certains élèves chuchotent entre eux.
Lorsque Asha et Malik s’installent devant le tableau, un silence inhabituel s’installe. Monsieur Simon leur adresse un sourire encourageant avant d’annoncer :
« Aujourd’hui, Asha et Malik souhaitent vous parler d’une expérience importante liée à l’utilisation des réseaux sociaux. Écoutez-les attentivement, cela pourrait vous être utile. »
Asha inspire profondément avant de commencer.
— Je pensais que ce que je publiais en ligne n’était qu’un moyen de m’amuser, de partager ma vie avec mes amis. Récemment, j’ai compris à quel point ça pouvait être risqué, dit-elle d’une voix tremblante mais déterminée.
Elle raconte brièvement son expérience : les messages étranges, l’anxiété qui s’était installée et sa découverte de l’impact de l’empreinte numérique.
— Chaque photo, chaque commentaire, chaque clic… tout laisse une trace. Et ce n’est pas accessible uniquement à nos amis ou à nos abonnés, mais à n’importe qui. Même des inconnus peuvent reconstituer des informations personnelles à partir de ce que nous publions, ajoute-t-elle.
Malik intervient, avec un ton plus direct, mais tout aussi concerné :
— On pense souvent que ce qu’on affiche ne touche que nos amis, mais c’est bien plus vaste que ça. Un compte public, une localisation activée ou même une photo innocente peuvent révéler plus qu’on ne l’imagine.
Il fait une pause avant de poser une question au groupe-classe.
— Combien d’entre vous ont des paramètres de confidentialité bien configurés sur leurs comptes?
Quelques mains se lèvent timidement, mais la majorité des élèves baissent les yeux, mal à l’aise.
— C’est exactement ce que je pensais, dit Malik avec un sourire compatissant. Nous aussi, on commettait ces erreurs; mais, maintenant, on sait que la prudence en ligne, c’est essentiel.
Pour illustrer leurs propos, Asha leur montre le diaporama qu’ils ont préparé. Il présente des exemples concrets de ce qui peut arriver : des célébrités victimes de doxxing, c’est-à-dire de divulgation de données personnelles, des vols d’identité, même des cas de harcèlement amplifiés par une empreinte numérique mal contrôlée.
— Ce n’est pas pour vous faire peur, ajoute Asha, mais pour que vous compreniez que nous avons tous une responsabilité dans Internet. Il ne s’agit pas uniquement de se protéger, mais aussi de respecter les autres.
Le groupe-classe semble touché. Certains élèves hochent la tête, d’autres chuchotent des réflexions à leurs voisins.
— Alors, que peut-on faire? demande un garçon au fond de la salle de classe.
Malik sourit et répond :
— Commencez par vérifier vos paramètres de confidentialité. Ensuite, réfléchissez toujours avant de publier quelque chose : est-ce que ce que je publie pourrait être utilisé contre moi? Enfin, rappelez-vous que tout ce que vous mettez en ligne peut rester accessible, même si vous l’effacez.
Pour conclure, Asha regarde ses pairs, droit dans les yeux.
— Notre histoire n’est pas unique. Ce genre de choses arrive tout le temps. Mais, on peut éviter ces situations en prenant des précautions simples. Et si jamais ça vous arrive, parlez-en. À un adulte, à un ami ou à quelqu’un en qui vous avez confiance.
Monsieur Simon prend la parole pour clôturer la séance.
— Merci, Asha et Malik, pour ce témoignage sincère et ces conseils utiles. Vous venez de nous rappeler que, dans Internet, la liberté s’accompagne toujours de responsabilités.
En sortant de la salle de classe, plusieurs élèves les remercient, leur confient leurs propres inquiétudes et promettent de faire plus attention à l’avenir.
Conclusion : Le chemin de la prudence
Depuis cet incident, Asha et Malik ont changé leurs habitudes. Asha a mis ses comptes en mode privé, supprimé plusieurs photos et refuse désormais de publier des informations personnelles en ligne. Malik, quant à lui, s’est promis d’être plus vigilant sur ce qu’il aime et commente.
Toutefois, leur démarche ne s’arrête pas là. Leur initiative pour sensibiliser leurs pairs a fait des vagues. Inspirés par leur témoignage, d’autres élèves commencent à discuter de leurs propres expériences et à adopter des pratiques plus sûres en ligne.
Ils collaborent aussi avec monsieur Simon pour organiser un atelier sur la sécurité numérique, ouvert à toute la population de l’école secondaire.
Leur histoire montre que même une erreur peut devenir une leçon précieuse si l’on choisit d’en tirer des leçons.
Asha et Malik en tirent une leçon essentielle : être vigilant en ligne, c’est se protéger, mais aussi protéger ceux qu’on aime. En communiquant leur expérience, ils prouvent qu’un petit changement peut avoir un grand impact.
Ainsi, leur parcours devient un exemple pour leur communauté scolaire, rappelant que l’empreinte numérique n’est pas qu’un concept, mais une réalité qu’il faut apprendre à gérer.
FIN
Auteure : Eve Gagné-Phipps
Eve Gagné-Phipps est une auteure passionnée et une enseignante de 5e année en immersion française à Hamilton, en Ontario. Dans son quotidien, elle conjugue son amour pour l’enseignement avec celui de l’écriture. Inspirée par ses deux enfants et ses élèves, elle crée des récits empreints d’imagination et d’aventures, où se mêlent souvent des leçons de vie et des éclats de rire. Par sa plume, Eve cherche à captiver les jeunes lectrices et lecteurs tout en leur ouvrant une fenêtre sur le monde qui les entoure.
Glossaire
Battant la chamade :
battant à grands coups.
Cybertraque :
fait d’utiliser Internet ou la technologie pour surveiller, menacer ou harceler une personne. Cela comprend l’envoi de messages alarmants, le suivi de ses activités en ligne ou la diffusion de fausses informations pour nuire à la réputation de quelqu’un.
Divulgation de données personnelles (doxxing) :
pratique en ligne où quelqu’un publie des informations personnelles ou confidentielles sur une personne, comme son adresse, son numéro de téléphone ou d’autres détails de sa vie privée, sans son consentement. Cela est souvent fait dans le but d’embarrasser, de harceler ou de mettre la personne visée en danger.
Égoportraits (selfies) :
autoportraits faits à bout de bras, la plupart du temps avec un téléphone intelligent, un appareil photo numérique ou une tablette.
Empreinte numérique :
traces laissées dans Internet lorsqu’une personne utilise des appareils connectés. Cela comprend les messages envoyés, les photos publiées, les recherches effectuées, les sites Web visités et les comptes créés. Ces données peuvent être utilisées par des entreprises, des sites Web ou même des individus pour en savoir plus sur une personne.
Scepticisme :
attitude qui consiste à douter ou à se questionner sur la vérité d’une information ou d’une affirmation. Cela signifie ne pas tout accepter comme étant véridique sans preuve ou explication claire.
Vivacité :
qualité qui se manifeste par de l’énergie, de la rapidité et de l’enthousiasme.
Vulnérable :
qui est exposée ou exposé à un danger, à des risques ou à des attaques.